Interview d’Elisabeth Guillaumond par Technal pour la journée internationale des droits des femmes

 

Célébration de la Journée internationale des droits des femmes avec l’interview d’une fidèle cliente Technal : Mme Guillaumond de la société Fabrix réalisée par Isabelle Costes :

Parlez-nous de votre société Fabrix ?

Nous avons créé, mon époux et moi, une entreprise en 1993 et avons racheté FABRIX, Aluminier Agréé Technal en 2000. Cela fait donc depuis près de 30 ans que je vis l’entreprenariat, durant 10 ans aux côtés de mon époux et, depuis 20 ans suite à son décès, seule à la tête des entreprises. FABRIX fête ses 50 ans cette année, 50 ans d’une belle aventure et d’une belle collaboration avec TECHNAL ; elle compte près de 60 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de près de 10 000 000 € HT, avec des        prestations haut de gamme tant auprès des clients résidentiels que professionnels.

  Force est de constater que nous avons assez peu de femmes dirigeantes parmi nos clients, elles assistent souvent leurs maris, mais n’ont pas le rôle de dirigeant. Est-ce que ce sont les femmes elles-mêmes qui ne se donnent pas le droit d’entreprendre dans un secteur d’activité très masculin ?

La Direction d’une entreprise est avant tout une question de compétence et de passion qui n’est pas liée au fait d’être une femme ou un homme. Sur la question de l’évolution dans un secteur fortement masculinisé, les représentations du genre attachées à tel ou tel type d’activité tendent à s’amenuiser depuis plusieurs années. Aujourd’hui, près de 25% des femmes affichent une appétence pour la technique et nous observons, dans les métiers du bâtiment, un nombre de plus en plus important de jeunes femmes à des postes tels que : Conductrices de travaux, Bureaux d’études thermiques et bureaux de contrôle techniques, Dessinatrices, Architectes, etc…. Nous rencontrons également régulièrement des femmes dans les métiers d’exécution, notamment dans les métiers du second œuvre et de la finition : peinture, placoplâtre, carrelage, revêtement de sols ou autres. Lorsqu’elles parviennent à gravir les échelons, certaines se lancent dans la création ou la reprise d’entreprises avec succès. Nous rencontrons également des femmes, sans formation technique préalable, qui rachètent des entreprises de bâtiment, ce qui est mon cas. Ce sont des développeuses capables de performer quel que soit le secteur d’activité.

Pourquoi en compte-t-on, somme toute, si peu ?

Je pense tout d’abord que très peu de personnes, hommes ou femmes, ont les qualités et la motivation nécessaires pour tenter l’aventure. L’entreprenariat implique une grande audace, beaucoup d’énergie et de courage, une idée précise du positionnement souhaité et la volonté de s’y maintenir. Ce n’est pas donné à chacun ! Il faut savoir aller chercher du client, mais aussi créer des partenariats externes, manager des équipes internes de façon à garantir le résultat escompté. Il faut savoir s’entourer, donner des objectifs, tracer des procédures, exercer du contrôle et parfois sanctionner. Il s’agit là d’un investissement de chaque instant ! La route est longue, les errements et les erreurs nombreux, les choses ne s’installent pas d’un coup de baguette magique !

Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui veulent entreprendre ?

Je leur dirais : Allez-y ! N’ayez pas peur ! Assurez-vous d’un bon soutien familial et personnel ! Formez-vous ! Réseautez pour partager et mutualiser les expériences !

Un grand merci à Mme Guillaumond et à Isabelle Costes pour ce partage à propos de l’entreprenariat et l’évolution du secteur du Bâtiment, dans lequel la part des femmes augmente petit à petit